Maître Malonga, président de la Convention des Républicains (CR) se remémore « le rôle combien important que l’opposition a joué dans les années 1990 où ses leaders menaient leurs actions d’une manière collective avec un même but, un même objectif et une même vision ». Pour l’intéressé, après 1997, l’opposition n’est restée que de nom. Écœuré, il fustige le rôle que jouent ses collègues de l’opposition regroupés en une plateforme mais qui, pense t-il, ne savent pas quels enjeux ils doivent défendre. « Aujourd’hui, a-t-il lâché sans ambages, certains regroupements politiques ont disparu transformant l’opposition en une opposition moribonde n’ayant pas d’objectifs, pas de programme convaincant et, plus grave, œuvrant dans l’individualisme. » Et d’illustrer son propos en évoquant la dernière présidentielle : « Ils ordonnent au peuple de ne pas aller voter mais ils maintiennent leurs candidatures. Cette erreur monumentale a compromis les chances de l’opposition. Une situation qui a profité a notre adversaire Denis Sassou Nguesso. » Pour Me Malonga « il faut désormais, œuvrer avec du sang nouveau, des personnalités qui n’ont pas de dette morale envers le pouvoir actuel. »
Pour sortir de ce qu’il qualifie de léthargie, le président de la CR invite les acteurs, députés et sénateurs de l’opposition à sortir de leur inertie face aux dossiers brûlants de l’heure comme la gestion du port autonome de Pointe-Noire par un groupe français appelé « Groupe Bolloré » et le dernier en date, l’attribution par l’État congolais de la gestion des trois aéroports du pays : Maya-Maya, Ollombo et Pointe-Noire par un consortium étranger dénommé Aerco. Or cette question devrait relever selon lui, du domaine de la loi et qu’elle aurait dû passer par l’Assemblée Nationale qualifiée pour donner son approbation. « Face à cette violation de la constitution, les membres de l’opposition, pense-t-il, devraient hausser le ton pour dénoncer cet abus du pouvoir. »
Sur la question brûlante des relations entre les deux Congo (République du Congo et la RDC) et répondant à une question sur l’extradition du Général Faustin Munene et de l’ex-chef rebelle Udjani vers leur pays, la RDC, Me Malonga partage la décision des autorités congolaises de garder ces ressortissants rd-congolais au Congo car le Congo et la RDC n’ont aucun accord en la matière. En conclusion de son propos, le Président de la Convention des Républicains, Me Hervé Ambroise Malonga a demandé à tous les Congolais d’œuvrer pour la bonne marche de la démocratie et d’user de moyens démocratiques afin de faire partir tous les dictateurs pour changer le système en place.
C.Wilfrid Diabakabana (AEM)
NOTE: La question des hommes neufs est crucial au changement en république du Congo Brazzaville.