Au moment où va se tenir le sixième congrès du Parti Congolais du Travail, la question du bilan conformément à l’esprit de son fondateur, le Commandant Marien NGOUABI, doit habiter l’esprit de chacun d’entre nous congolais.
À savoir que le PCT est le parti au pouvoir depuis toujours et que c’est en son sein, pragmatisme oblige n’en déplaise aux grands penseurs congolais, que le tour de force se fera pour dessiner l’après SASSOU.
C’est dire combien à ce congrès le courage s’impose afin que les interrogations provoquées par le spectre de la succession prochaine ne soit pas renvoyer aux calendes grecques.
Cette question est fondamentale.
Car si le Congo qui fait des taux croissance à deux chiffres n’attire pas les capitaux escomptés, cela est le résultat des inquiétudes que manifestent des investisseurs privés, lesquels doutent de la pérennité des affaires au Congo sur le long terme.
Une pérennité qui vraisemblablement ne sera pas garantie tant que la question de la succession n‘est pas clarifiée.
Il est du reste hypocrite ou intellectuellement tordu pour ne pas reconnaître qu’après la guerre, les armes qui ont été rendus venaient majoritairement des perdants, le gros du lot, en état de servir, demeurant aux mains des vainqueurs.
Et le risque est probable que ces armes crépitent de nouveau pour la succession de papa pour certains et de tonton pour d‘autres. D’autant plus que cet arsenal depuis lors avait été renforcé.
Le danger n’est plus en face, mais il est en interne.
Visionnaire , Denis SASSOU NGUESSO, le grand stratège qu’il est, sait que cette hypothèse est entrain de prendre forme. Ce qui explique sa démarche pour tenter de ramener sa lignée dans les rangs, au sein du PCT.
C’est pourquoi il apparaît fondamental au parti de Marien NGOUABI, notamment au congrès qui se tiendra cette année, de faire preuve de courage pour ne pas remettre à demain la question de la succession du Président de la République.
Sinon le risque est réel que ce pays plonge de nouveau dans un bain de sang qui sera, comme d’habitude, dans l’intérêt des firmes pétrolières et des affairistes occidentales.
ÉYIÉ ASSOMPI Philippe