Il n'y a pas de crise au Pool. Denis Sassou Nguesso
Que dire du laxisme du PCT vis-à-vis de son président du comité central ? Lorsque celui-ci arrive à dire sans état d'âme "qu'il n'y a pas de crise dans le pool". Je suis choqué et indigné ! Est ce une façon pour le président Sassou de jouer à la diversion sur la crise du pool avec l'opinion? Malgré les pertes en vie humaines en sept mois, le dictateur président du Congo s'affiche serein.
De mon point de vue toute démarche qui tend à faire une transparence sur cette crise n'est pas soutenue ni dénoncer politiquement par le pct, un silence coupable. Les dirigeants de ce parti sont tous assujettis au clan au pouvoir. Ils préfèrent se taire et accepter le discours régressif servi par Sassou et faire l'amalgame avec le vivre ensemble...
Un peu de nuance, un peu d'objectivité nommant réellement ce que nous voulons combattre pour empêcher ces abus.
Le PCT, c'est l'un des partis les plus remarquables du Congo-B moderne. Il a été fondé en 1969 par Marien Ngouabi et il a toujours été à la pointe d'une information, de la lutte contre toutes les injustices et d'un débat politique de qualité.
Mais depuis l'arrivée du président Sassou à la tête de ce parti, il a cédé en tout sur sa capacité à mener des enquêtes approfondies sur l'autoritarisme du régime ou sur les nombreuses affaires de corruption qui émaillent les mandants du pouvoir puis ses proches. Ce qui vaut à ses opposants politiques qui dénoncent ces anti-valeurs des menaces puis des intimidations et agressions physiques, des attaques en justice et de la prison.
Notre pays, le Congo-B est entré dans la phase ultime du musellement de la liberté d'expression et de contestation. Depuis la présidentielle de mars dernier, qui n'a rien arrangé évidemment, plusieurs opposants politiques sont illégalement incarcérés par le pouvoir. La police politique, le palais de justice aux ordres du pouvoir, la prison et le cimetière, ce sont aujourd'hui les lieux les plus visités par les opposants politiques congolais. Ce qui a déclenché depuis une série de condamnations dans un Congo-B, signataire de la charte des droits de l'homme. A l'inverse des discours plébiscités de paix, tenus par ces véreux dirigeants.
La France et l'Union Européenne, qui se sont vues obligée de composer avec Sassou pour juguler la crise politique post-électorale, qualifie cette situation d'alarmante et estiment qu'il s'agit d'un sujet central dans les futures négociations de sortie de crise au Congo-B, un conflit qui fait de nombreux morts depuis avril dernier.
En fait, personne ne se fait vraiment d'illusion, au sein de l'opposition comme du pouvoir, sur la chance d'aboutir dans ces négociations au regard de l'attitude réactionnaire et régressive du président Sassou. Mais il est vrai qu'il reste un seul vrai sujet de contentieux sur l'ensemble des chapitres de discussion, celui sur les droits de l'homme et les libertés publiques.
Le présidents Sassou le sait parfaitement, c'est pour cela qu'en agissant comme il le fait, c'est lui-même qui se ferme les portes de l'Europe et de l'avenir.
Mon douloureux constat : le président Sassou qui mobilise l'ensemble des moyens de l’État pour plaire à ses pairs, reste malgré tout incontournable pour les intérêts occidentaux dans cette région du monde. On le voit en Centrafrique comme en RDCongo-Kin, Sassou est à la manœuvre, diplomatique avec les dirigeants politiques RDCongo, militaire en Centrafrique, humanitaire avec les questions des réfugies, stratégique avec son appartenance à l'ONU. Ces occidentaux, d'où qu'ils se placent, il faudra bien pourtant traiter avec ce président et son gouvernement, même si son pays est une immense prison, notamment pour les opposants politiques.
Les congolais sont tétanisés par la violence du pouvoir et si nous ne faisons rien pour sortir de cette oppression, nous le resterons.
Qui vivra verra ! Nous marquons une rupture définitive avec les monarchistes d'oyo et les démocrates républicains à l'occasion de la proclamation du 58ème anniversaire de la république.
Paolo Benjamin Moussala
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