Le grand drame de notre époque est que les politiques sont convaincus de leur conviction "d'être hyper intelligent", d'avoir raison, une conviction où on a le droit de tout dire, de tout penser, ils se croient "informés et doués". Cette impression est renforcée par l'extrême liberté avec laquelle on parle dans les médias, sur internet, dans les écoles même, de politique.
Derrière cette pseudo éducation faussement libérée, mêlée entre fanatisme et opportunisme, la réalité est que nous sommes cloîtrés dans une forme d'obscurantisme politique dramatique.
J'oserais dire que nos anciens politiques, dotés pourtant de bon sens et de patriotisme, prétendument si "coincés", étaient mieux informés et servaient la politique mieux que nous.
Et c'est là que je reviens au grand mythes de l'époque du CNR, JMNR et PCT, à l’instar de Massamba-Débat, Marien Ngouabi, Pascal Lissouba, Ambroise Noumazalay, Lazare Matsokota, Ernest Ndalla Graille, Prospère Matoupa-Mpolo, Martin Mbéri, Pierre Nzé et Ange Diawara et bien d'autres...
J' ai reçu une bonne éducation et grandi dans cette imprégnation politique très forte. Militant dès le jeune âge, j'ai trop tôt une seule passion celle d'aimer et servir mon pays.
Je suis né à Poto-Poto. Je le clame que Potal est le quartier où tout part de là car la plupart de nos leaders politiques en sont issus, soit grandi. Personne de la légende des années avant indépendance ne nous racontera le contraire. J'ai pas assez de matière pour faire la liaison avec les années de la seconde guerre mondiale.
Ce qui est bien sûr, je suis né et grandi dans ce quartier ou l'on nous donnais plus de chance d'être autant truand que intellectuel. Mais la nature à produit l'inverse, heureusement ! Un quartier historique, un quartier de valeurs qui jadis avait une image assez frondeuse. On se demande où sont passées nos valeurs?
Mais aujourd'hui la plupart des potaliens sont devenus des grands commis de l’État tout comme des truands politiques. Ils sont courtisans du clan au pouvoir et se complaisent dans une situation d'honorabilité sociale extraordinaire au vu des fonctions qu'ils exercent et une situation économique privilégiée qui leurs permettent de répondre dans l'immédiat au moindre besoin de leur famille. Pour moi, une humiliation curieusement qui ne leurs ressemblent pas, ils ont simplement versé dans la vie facile...
Je ne comprends guère vraiment ce choix de vie, préférant les "calculs" politiques à l'intérêt du pays. J'estime même qu'il s'agit là d'un gâchis. A quoi ça sert d'avoir fait de bonnes études pour se retrouver au service d'un clan et de gagner l'argent de façon frauduleuse? Devenus dirigeants, ils ont rejeté violemment tout le système de valeurs qui les faisaient vivre à potal.
J'ai un attachement particulier pour ce quartier qui m'a inculqué tant de valeurs que la démagogie politique est entrain de submerger, ce qui me dérange énormément. Que les potaliens montrent un autre modèle de servir la politique. Je ne peux aller loin dans mes propos, je reste dans la vérité historique de ce quartier... L'impératif de nous ressaisir s'impose car je vois venir le désastre, j'alerte.
Paolo Benjamin Moussala
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