Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Sauvons les tourbières du Congo
  • : Faire de la SAPE, un mouvement ancré dans la culture congolaise, un moteur de développement économique, tel est l’objectif de ce blog.Une aubaine pour la jeunesse congolaise, laquelle est pénalisée par un désœuvrement engendré par le chômage endémique.Producteur de pétrole, le Congo a suffisamment de reserve financier pour s’imposer dans ces secteurs d’activité et faire de Brazzaville, la plate forme industrielle de la Mode en Afrique à l'instar de Paris pour l’Europe, Tokyo pour l'Asie.
  • Contact

Texte Libre

BIENS MAL ACQUIS

CANAL PLUS  

Mode-1-copie-1.jpg

 

Avec l’Assemblée Nationale, le Sénat, les Régions, les départements et les Grandes Villes françaises à gauche, François HOLLANDE a les mains libres pour agir.

Cela impose une obligation de résultat.

Entre le Président Macky SALL, nouvellement élu au Sénégal, et le congolais Denis SASSOU GUESSO, au pouvoir depuis près de 30 ans, le Président français a de la matière pour façonner sa politique africaine de la France.

Le mot d'ordre c'est l'emploi.

À savoir que les injustices créées par la politique africaine de la France constituent le terreau du jihadisme.

Connivences.jpg
LA SAPE 

Texte Libre

UN MOT SUR LA SAPE.


La SAPE, Société des Ambianceurs et des Personnes Élégante, est une mode vestimentaire qui se situe dans la filiation du dandysme.


Ce phénomène est au Congo ce que le foot est au Brésil, un sport national. Il est véritablement ancré dans la culture congolaise.


Dans les années 80 grâce aux films Black Mic Mac 1 et 2, la SAPE va connaître un essor formidable en France. Aujourd'hui le mot SAPE a franchi les barrières socio-professionnels et s'est invité dans le Petit Robert.


«Losing You» le dernier clip de Solange Knowles, la petite sœur de Beyoncé, met en évidence une parade des sapeurs. Preuve que ce mouvement est entrain de s'installer outre atlantique.


Il est temps de l'exploiter économiquement. Telle est la vocation de BVAM.

La-SAPE-1.png

Mode-2.jpg

La production chinoise en Afrique est écoulée en France et en Europe. C'est une concurrence qui asphyxie les petites et moyennes industries françaises, TPE et PME, particulièrement dans le secteur de la mode.

Pour contrer la fulgurante avancée chinoise en Afrique BVAM, Brazza Vitrine Africaine de la Mode, projette la création d'une zone industrielle, à l'identique du reportage de France 2 ci-dessus, spécifiquement dédiée aux métiers de la mode en périphérie de Brazzaville, capitale de la SAPE. Une zone qui sera occupée par les entreprises ou entrepreneurs de l'hexagone, le savoir-faire français dans le domaine de la mode étant incontestablement l'un des meilleurs au monde.

Ce projet, lequel est une joint-venture, est connu de l'Élysée et des autorités congolaises.

C'est un projet gagnant gagnant pour les deux partis, un site stratégique de riposte en Afrique pour la France et pour le Congo la création d'emplois en masse.

Troisième producteur de pétrole de l’Afrique subsaharienne, avec une réserve estimée à la moitié de celle du Qatar pour quatre millions d’habitants dont les ¾, l’ONU dit 70%, vivraient avec moins d’un dollar par jour, le Congo a les moyens de financer ce projet pour contrer l’oisiveté qui pénalise sa jeunesse, une jeunesse, comme au Centrafrique voisin, à la merci du fondamentalisme religieux.
La paix, la vraie paix se gagne par la confiance et non les armes.

Le classement des économies

Economie congolaise lanterne rouge

L'écriture est une arme

27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 00:03

Cope---Collard.jpg

 

Il ya des jours où l'histoire vous rattrape. 

 

Cope---Collard-1.jpg

 

Un destin commun.

 

Cope---Collard-2.jpg

 

C'est le début d'un commencement.

 

Cope---Collard-3.jpg

 

Ce n'est pas un hasard. 

 

Cope---Collard-4.jpg

 

Maintenant, il faut assumer.

 

Cope---Collard-5.jpg

 

Une histoire qui va durer

 

Cope---Collard-6.jpg

NE ME QUITTE PAS.

Partager cet article
Repost0
21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 13:10

Appels à l'action à l'ouverture du sommet vert au Brésil

Sommet-de-Rio.jpg

Un sommet de l'ONU sur le développement durable s'est ouvert mercredi à Rio de Janeiro par des appels urgents à l'action, afin de mettre la planète sur un chemin plus écologique et social.

La société civile a exprimé la même urgence dans la rue, rassemblant près de 100.000 manifestants qui ont défilé pacifiquement et dans la bonne humeur dans le centre de Rio, pour exiger une transformation radicale de l'économie.

Un total de 86 chefs d'Etat ou de gouvernement se sont donné rendez-vous pour trois jours à Rio, mais l'ombre de quelques grands absents, à commencer par le président américain Barack Obama, pesait sur ce sommet surnommé Rio+20.

Cette réunion survient 20 ans après le Sommet de la Terre à Rio qui, pour la première fois, avait imposé l'environnement à l'agenda mondial.

"Nous reconnaissons que le vieux modèle de développement économique et de progrès social ne marche plus", a dit le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon devant la conférence.

"Rio+20 nous donne une chance unique de corriger les choses, de créer un nouveau modèle pour un nouveau chemin qui concilie les impératifs d'une croissance forte et du développement économique avec les dimensions sociales et environnementales d'une prospérité durable".

"Maintenant, il est temps d'agir, a-t-il exhorté. Ne laissons pas nos enfants et petits-enfants convoquer un Rio+40 ou un Rio+60".

Avec le même élan, la présidente brésilienne Dilma Rousseff, hôte de la conférence, a appelé ses pairs à "l'audace".

"Nous sommes réunis à Rio de Janeiro pour avancer avec audace, montrer du courage, assumer nos responsabilités, nous sommes ici parce que le monde réclame du changement", a-t-elle dit.

Les 191 dirigeants mondiaux présents à Rio doivent ratifier vendredi une déclaration qui adopte le concept d'"économie verte", renforce la gouvernance mondiale de l'environnement et lance le principe d'"objectifs du développement durable", dans la lignée des Objectifs du Millénaire de l'ONU qui expirent en 2015.

Un accord sur ce texte de 50 pages a été obtenu à l'arraché mardi après des mois de négociations et des journées de discussions non-stop à Rio. Mais ce texte a été dénoncé comme manquant d'ambition par les Européens et les ONG.

Se faisant l'écho de l'impatience de la société civile, Brittany Triffold, une jeune étudiante néo-zélandaise de 17 ans, a interpellé avec force les chefs d'Etat et de gouvernement du haut de la tribune.

"J'ai la rage au coeur, je suis en colère contre l'état du monde", a-t-elle lancé. "Etes-vous ici pour vous sauver la face ou pour nous sauver ?", a-t-elle ajouté, chaleureusement applaudie.

Comme la jeune Brittany, de grandes ONG ont vigoureusement critiqué le projet de texte. Greenpeace a parlé d'"échec épique" et WWF de "déception significative".

Première annonce concrète, le président des îles Maldives Mohamed Waheed a annoncé que son pays, un archipel de plus de 1.000 îles dans l'Océan indien menacé par la montée des eaux, deviendrait d'ici à cinq ans "le premier pays à devenir une réserve marine" et "la plus grande du monde".

Dans la pratique, cela reviendra à interdire la pêche industrielle dans ces eaux riches en requins, tortues et poissons.

La présidente du Costa Rica, Laura Chinchilla, a critiqué à la tribune l'absence des dirigeants des grandes économies (Allemagne, Grande-Bretagne, Russie...) et a demandé que la crise n'empêche pas de mettre fin à "un style suicidaire de progrès".

A 40 km du lieu du sommet, un défilé joyeux et bruyant a réuni une foule multicolore d'écologistes, militants noirs, gays, Indiens, féministes brandissant pancartes, ballons et tronçonneuses.

RIO DE JANEIRO (AFP)

Partager cet article
Repost0
13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 17:12

HOLLANDE.jpg« J’ai annoncé que je voulais définitivement rompre avec les dérives de la Françafrique. Il ne s'agit pas seulement de faire disparaître la cellule africaine de l'Élysée, nous le ferons, mais d'ériger la transparence en principe cardinal de toute notre diplomatie africaine. Je veillerai tout particulièrement à ce que l'action des acteurs publics soit irréprochable en la matière. » Ainsi s’exprimait François Hollande, au journal Le Messager.

Il n’était alors que candidat. Elu, il semble vouloir tenir parole. Le fameux ministère de la Coopération, a disparu, remplacé par le ministère du Développement. Simple révolution onomastique?

Simple glissement sémantique?

Que non.

Le changement est ailleurs, notamment dans les personnes appelées à gérer cet aspect de la politique française.

D’abord, le ministre des Affaires Etrangères. Ce département a été confié Laurent Fabius. Ancien premier ministre, ancien président de l’Assemblée nationale, il est, Laurent Fabius, désormais la deuxième personnalité du gouvernement. « Son aura et sa stature empêcheront que sa conduite lui soit dictée par l’Elysée. » Soutient un analyste. Il ajoute que c’est de la présidence de la république française en effet, que la politique africaine était décidée. Au travers de la « Cellule africaine de l’Elysée ».

« Pendant la campagne électorale, il a effectué un voyage en Afrique, et notamment au Gabon siège de la Françafrique. Cela a certainement été l’occasion pour lui de présenter la vision de François Hollande sur la question.» Il souligne que, le fait pour Laurent Fabius d’avoir évité des pays tel le Cameroun dont le dirigeant se fossilise au pouvoir, est hautement significatif à cet égard.

 

Laurent-FABIUS.jpgRésistances

Ensuite, le ministre du Développement. Pascal Canfin, 37 ans, spécialiste de l’économie, cet euro député écologiste, est présenté comme proche des alter mondialistes. Il était conseiller économique d’Eva Joly, pourfendeuse de la FrançAfrique. Il est présenté comme un spécialiste des questions finance et de développement. Ancien journaliste à Alternative Finance, il est également responsable de l’ONG Finance Watch. Ce qui justifie sans doute, la satisfaction des ONG altermondialistes après sa nomination. Laquelle apparait comme une véritable rupture, et donne un écho aux engagements de campagne de François Hollande. Les dirigeants africains ont d’autant plus de soucis à se faire qu’il est aussi spécialiste des paradis fiscaux et de la lutte contre le blanchiment d’argent.

Mais comme tout cancer, les premiers signes de résistance s’organisent déjà. Il eut en effet été naïf de croire que cette maladie plus que cinquantenaire, dont les métastases gangrènent nos pays, se laisserait facilement éliminer. Ainsi, des voix s’élèvent pour tracer l’ébauche de la voie de contournement de la thérapie de choc prescrite par le président Hollande. « Les pays n’ayant pas d’amis mais des intérêts, François Hollande se pliera très bientôt aux exigences de la realpolitik. La préservation des intérêts colossaux de la France en Afrique francophone notamment, commande des compromis, pour ne pas parler des compromissions. » Soutient un cadre du RDPC sous anonymat. Pour lui, la stabilité du Cameroun, et l’entregent de Paul Biya, permettront de sauver l’essentiel. « Le vrai gouvernement se fera après les législatives à mon avis. Je parie d’ailleurs, que la diplomatie de l’ombre est déjà en branle pour conjurer ce ‘’mauvais sort’’ qui se profile.» conclut-il dans un éclat de rires.

 

Pascal-Canfin-Ministre-delegue-charge-du-developpement.jpgRequiem

D’autres semblent vouloir créer la division, en suggérant de scinder les responsabilités en deux : dévolution de l’aspect technique à Canfin et l’aspect politique à Fabius. Ce dernier, ancien premier ministre de Mitterrand dont les espoirs suscités avaient été déçus, a gardé les contacts et les connexions sur le continent. « Il saura contenir les fougues éventuelles de son collègue, et rassurer les dirigeants africains. » Souligne une source.

Quoiqu’il en soit, François Hollande a creusé la tombe de la Françafrique. Reste à assurer la mise en terre, et de faire les funérailles. Pour ce faire, il doit être accompagné par les africains eux-mêmes. La justice française fera son travail sans entrave sur les affaires dont elle sera saisie. Je souhaite que cet effort de transparence concerne également les grandes entreprises privées, comme le recommande l'initiative « publiez ce que vous payez ». Vous le voyez, nous ferons notre part du chemin.

Mais des efforts décisifs en matière de transparence et de bonne gouvernance doivent également être faits par les pays africains eux-mêmes. Ces réformes indispensables ne viendront pas de l'extérieur. » Affirmait le « fossoyeur » François Hollande dans l’interview sus évoquée.

La messe est dite.

Reste que les africains aident à neutraliser le mal, jettent la première pelletée de terre sur le cercueil de la FrançAfrique. Et organisent les funérailles comme l’exige la tradition…africaine.

L'Ouest Républicain : Michel Mombio

 

NOTE: La FrancAfrique ne disparaitra pas du jour au lendemain. Elle ne sera pas facile à déraciner. Mais avec des prédispositions encourageantes comme celles du nouveau Président français et l'engagement des africains a reprendre leur destin en main, les rapports de forces pourront s'inverser un jour...

À nous le combat!

 

Philippe Assompi

Partager cet article
Repost0
29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 22:21

JP-CHAPEL.jpgAussi dramatique et douloureux que peut paraitre l’enchainement actuel des liquidations judiciaires des entreprises comme on le voit dans le reportage du 28 Mai au 13 heures de France 2, il ne constitue pas malheureusement, selon Jean Paul CHAPEL, l’essentiel des emplois menacés.

L’essentiel des emplois menacés, d’après le spécialiste de l’économie de France 2, ce sont les CDD et les intérimaires qui ne sont pas renouvelés. Les départs à la retraite qui ne sont pas remplacés. Ou encore les ruptures de contrats "volontaire" qui permettent de contourner les plans sociaux.

Tout cela représente 93% des destructions d’emplois.

Les plans sociaux qui inclus les liquidations ne représentent que 7%, la partie émergée de iceberg.

Comme on le constate, le pire est silencieux, invisible, inodore et ne déclenche aucune vague.

Quadrage.jpg

Inexorablement, on se rapproche des niveaux record du chômage et personne ne s'en émeut.

En ce moment la France détruit des emplois au rythme de 1000 par jour. Résultat, la courbe du chômage est entrain d’atteindre des sommets. On a dépassé 2885000 chômeurs.

Donc on se rapproche des 3000000.

Et le record c’était 3440000 en décembre 1996.

À l’époque on a connu un phénomène assez similaire à ce qui se passe aujourd’hui, récession en 1993. Donc des déficits qui se creusent entrainent une politique d’austérité pour les résorber.

La seule façon d’en sortir c’est la croissance.

Blanche.jpg

En dessous de 1,5% de croissance, on ne crée pas d'emplois, on en détruit.

Et aujourd’hui la croissance en France c’est autour de 0, 05%.

La croissance ne se décrète pas. Elle est ni de gauche ni de droite. Elle se conjugue avec audace, détermination et bonnes décisions.

C'est pourquoi il faut à ce sujet ne pas avoir une lecture partisane.

A savoir que la priorité des politiques divergent le plus souvent avec les attentes du grand public

Pour relancer l'économie les bons choix s'imposent, les bons partenaires étant ceux qui disposent des liquidités.111.jpg

222.jpg

Or force est de constater, au regard du tableau ci-dessus, que la compétitivité de l'Europe s'est fortement dégradée ces dernières années. D'ailleurs, il est indiqué par le FMI qu'en 2012 la croissance mondiale a été plombée par l'Europe. Le vieux continent qui est, selon cette institution "l'épicentre" de l'effondrement de l'activité au niveau mondial.

Paradoxalement l'Afrique, que l'on présente comme le continent pauvre, affiche des taux de croissance insolents pour certains pays.

Petition-Bien-Mal-Acquis.pngMalheureusement l’embellie économique africaine, grâce aux complicités occidentales particulièrement françaises, ne profite qu’à une caste.

À qui profite le crime?BONI-YAYI-F-HOLLANDE.jpgAvant de répondre à cette épineuse question, il faut savoir que l’avancée chinoise en Afrique n’est nullement une illusion c’est une réalité.

La Chine fait des affaires avec l'Afrique.

Même si, comme d'habitude, ces affaires se font sur le dos du peuple africain, il est clair que sur le continent noir la France a maintenant un concurrent sérieux.

Et, tôt ou tard son influence va en pâtir. D’autant plus que la Chine a les moyens de ses ambitions contrairement à la France.

La politique africaine de la France est dictée par des firmes multinationales qui imposent leurs visions aux politiques. Ainsi quand l'Elysée fait allusion aux intérêts de la France en Afrique, généralement le discours est obscur et teinté d'arrières pensées tant le spectre d'une quelconque malversation n'est pas à écarter. C'est une nébuleuse relation. Une relation qui prête le flanc aux tentations diverses. 

Il faut donc sortir de cet état de fait pour rendre la dite relatiion plus saine et porteuse économiquement.

Comme le disait Albert Einstein: « N'attendez pas de ceux qui ont créé des problèmes, qu'ils puissent les résoudre.»

Entre les Présidents Macky Sall, nouvellement élu au Sénégal, et le congolais Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis près de trente ans, il y a forcement un équilibre que doit trouver la diplomatie française. D'autant plus que seul le soutien de la France peut expliquer la longévité du président congolais. Donc l’influence de l’Élysée, ce qui inclu l'actuel locataire, sur ce dernier n'est contestable que par un esprit tordu.

Quatrième producteur de l'Afrique subsarienne, ce pays qui a une économie en queue de peloton selon la Banque Mondiale, est à reconstruire.

Voila un exemple où la France, si réellement l'emploi est la priorité des priorités, peut se mettre en position d'expérimenter une coopération qui soit juteuse économiquement pour les deux parties.

Va t-elle le faire?.

Il lui suffirait juste d'élargir le champ des interlocuteurs.

C’est sur ce terrain que les africains apprécieront l’action de la gauche, la sincérité du discours du Président François HOLLANDE.

Philippe ASSOMPI

Partager cet article
Repost0
19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 08:48

Pointe_Noire.jpgLes villes côtières ont ceci de singulier qu'elles exercent une attirance quasi magnétique. De partout, comme envoûtés par un sortilège de sirène, les hommes y accourent, s'installent, s'enracinent. Pointe-Noire, 90 ans, n'a pas échappé à la règle. Avec son million d'âmes, la capitale économique du Congo est une mosaïque de peuples et de cultures. « C'est par la mer que les civilisations arrivent », m'a dit l'une de ses habitantes, reflétant ce sentiment bien ancré dans l'esprit des Ponténégrins d'être différents des autres Congolais. « À Brazzaville, les gens consacrent l'essentiel de leur temps aux intrigues politiques ; ici, c'est l'économie qui nous intéresse. »

Qui dit Pointe-Noire pense à son port, au pétrole et à une multitude d'industries. La cité se rêve en eldorado. Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres. D'abord, la métropole a gardé sa configuration héritée de l'époque coloniale. D'un côté, le coeur de la ville, réservé aux Européens, aux affaires et aux activités. Jadis, pour y accéder, les Congolais devaient prouver qu'ils allaient travailler. De l'autre, la cité indigène, sans infrastructures.

La cité se rêve en eldorado. Mais il y a encore loin de la coupe au lèvre.

Cinquante ans après l'indépendance, se rendre au centre-ville n'est plus un problème. Mais la cité reste réservée aux « damnés de la terre ». Ce capharnaüm où l'eau potable et l'électricité sont un luxe s'est étendu dans tous les sens et, avec lui, les problèmes d'insalubrité et de transports. Ici, on parle d'urbanisation subie, du manque de plan directeur, des dégâts consécutifs à une loi foncière qui favorise l'anarchie, autorisant chacun à vendre ou acheter des terrains n'importe où et à construire n'importe comment.

Pour beaucoup, la ville est pauvre. Malgré ses intenses activités pétrolières et portuaires, la fille du bord de mer ne profite pas assez des revenus du pétrole, qui ne lui sont pas versés directement. Ils prennent d'abord le chemin de Brazzaville, avant d'être redistribués par l'État à l'ensemble des régions et communes du pays en fonction de leurs besoins. Pourtant, ceux de Pointe-Noire sont énormes. Parce qu'elle compte un grand nombre d'habitants (c'est la deuxième ville du Congo par sa population) et parce que, depuis des années, les infrastructures n'ont pas été remises à niveau ni étendues : voiries pour la plupart en mauvais état, caniveaux inexistants ou bouchés depuis des lustres, quartiers périphériques non viabilisés... Même constat du côté des services : pas de transports collectifs dignes de ce nom ni de société de collecte et traitement des déchets.

Que faire pour que la métropole soit, enfin, digne de sa réputation de capitale économique du Congo ? Il faudra, sans doute, que les pouvoirs publics lui donnent, ainsi qu'aux autres grandes villes, beaucoup plus de moyens, afin qu'elle se développe dans le cadre d'une gestion autonome. La décentralisation administrative, c'est bien. Si elle s'accompagne d'une décentralisation des moyens, c'est mieux.

La ville doit aussi valoriser ses atouts. Aujourd'hui comme hier, elle est le berceau de femmes et d'hommes de qualité, qui ont brillé et brillent dans divers domaines. Pour remodeler son visage et bien grandir, Pointe-Noire doit s'intéresser davantage à sa jeunesse, en mettant l'accent sur une formation de qualité basée sur la spécialisation dans les différents secteurs d'activité. Elle doit revaloriser la culture, soutenir ses artistes et créateurs, offrir des espaces appropriés à une jeunesse souvent désoeuvrée. C'est à ce prix seul qu'elle pourra de nouveau mériter son doux surnom de Ponton-la-Belle.

Par Tshitenge Lubabu M.K.

Jeuneafrique

Partager cet article
Repost0
18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 17:15

GLOBE.pngCe week-end, les huit chefs d'Etat les plus puissants au monde vont se réunir au sommet du G8 et pourraient voter un véritable plan de lutte contre le changement climatique!

C'est insensé: nos gouvernements versent chaque année un billion de dollars d'argent public aux grandes compagnies pétrolières et de charbon pour détruire notre planète. Des dirigeants haut placés, dont le président Obama qui accueille le G8, ont déjà accepté de ne plus subventionner les pollueurs. Si nous leur demandons maintenant de tenir leur parole et de réinvestir cette énorme somme dans les énergies renouvelables, les experts pensent que cela peut réellement sauver la planète!

 

C'est une décision simplissime que nos dirigeants ont accepté de prendre. Prenons-les au mot et exhortons le président Obama à conduire les grandes puissances économiques mondiales à transformer les subventions aux pollueurs en investissements dans l'économie verte. Signez la pétition urgente ci-dessous et envoyez-la à tous vos contacts -- menons cette campagne tambour battant pour obliger les dirigeants à convertir leurs paroles en actes:

http://www.avaaz.org/fr/a_new_plan_to_save_the_planet_fr/?vl

L'unique raison pour laquelle nous versons beaucoup d'argent aux grandes compagnies pétrolières, c'est l'emprise des lobbyistes sur nos gouvernements. Mais si nous exigeons que nos responsables refondent l'argent public dans l'économie verte, nous augmenterons les investissements mondiaux dans ce secteur de 400%, ce qui rendra les énergies solaire et éolienne moins chères que le pétrole et le charbon. Une telle démarche sauvera la planète en mettant hors-jeu les grands magnats du pétrole!

Le changement climatique approche rapidement d'un point de non-retour et nous sommes loin de trouver un accord pour éviter la catastrophe. Heureusement, une dynamique autour de ce nouveau plan de sauvetage de la planète s'est mise en place. La Nouvelle-Zélande, le Mexique et la Suisse appellent à trouver un accord maintenant, et les décideurs de 20 nations dont les États-Unis, le Brésil et la Chine viennent d'exprimer leur soutien. Tous les dirigeants du G8 se sont engagés publiquement à mettre fin à ces subventions de la honte, et le président Obama fait pression pour une loi fédérale aux États-Unis qui mette fin à ces subventions.

Notre planète est saccagée à un rythme effréné, et voilà notre meilleure chance d'enrayer ce processus. Le temps est venu d'agir, mais sans le soutien massif des citoyens, les puissants pollueurs pourront bloquer ce projet. Il ne tient qu'à nous de contrer les lobbyistes en faisant preuve d'une puissance collective extraordinaire. Plus que trois jours pour demander à Obama de prendre les devants -- signez la pétition:

http://www.avaaz.org/fr/a_new_plan_to_save_the_planet_fr/?vl

Pendant trop longtemps, les négociations pour trouver une solution mondiale de lutte contre le changement climatique ont été entravées par les intérêts privés et les profits des industries du pétrole, du charbon et du gaz. Mais les gouvernements réalisent enfin que mettre fin aux subventions profitera au climat et permettra de rééquilibrer l'économie mondiale. Si nous nous exprimons maintenant, ensemble, notre mouvement peut obliger nos dirigeants à passer à l'action et à libérer le monde de la tyrannie des énergies fossiles.

Avec espoir.

Iain, Joseph, Alice, Ricken, Diego, Kya et toute l'équipe d'Avaaz

 

Signez la pétition pour une autre FrançAfrique.

Partager cet article
Repost0
15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 15:21

RFI : Sassou a eu la tête de Placca

Jean-Baptiste-PLACCA.jpgLa « chronique de Jean-Baptiste Placca » disparaît. Les auditeurs s’opposent. Cet éditorial hebdomadaire consacré à l’Afrique était, depuis novembre 2007, la marque de fabrique de la radio internationale indépendante que se veut RFI, ... Et pourtant, hormis les palais présidentiels d’Afrique où elle agace, cette chronique était saluée par les auditeurs pour sa pertinence, le ton et la coloration uniques qu’elle apporte à cette radio. Il n’y a rien de scandaleux qu’un employeur se sépare de son associé. Mais l’acte devient questionnable lorsqu’il prend une forme inopportune qui laisse suspecter un bras extérieur à l’entreprise. Est-il vrai que Placca et sa chronique ont été emportés par le courroux et les menaces du président Denis Sassou Nguesso du Congo

Les gens, pas tous mais beaucoup, des auditeurs africains du continent et de la diaspora, vont ressentir le besoin d’être éclairés sur ce que J.-B. Placca a bien pu faire pour que la direction Afrique de RFI, sans sourciller, supprime un éditorial aussi populaire que celui-là. Selon la Société Des Journalistes (SDJ-RFI), ce collaborateur du dehors recueille critiques et louanges. Critiques de ceux que sa plume écorne, louanges des auditeurs. La SDJ-RFI, surtout, s’étonne : « Placca n’est pas concerné par la réduction d’effectifs. Au contraire, ses commentaires, analyses et réflexions sont plus que jamais nécessaires à un moment où l’information a tendance à se replier sur soi ». Elle s’interroge aussi : « Y a-t-il un lien entre l’annonce de fermeture de l’émetteur de RFI au Congo après une chronique de Jean-Baptiste Placca, le 10 mars dernier, à propos de l’explosion du dépôt de munitions à Brazzaville ? » Le « Non » de la direction n’a pas convaincu. Il montre, mal, une anguille sous la roche. Si c’est Denis Nguesso qui a utilisé ses leviers français pour éjecter Placca, comme toutes les coïncidences le font croire, on peut aisément déduire que le « dictateur de Brazza » a dû prendre ombrage de ce paragraphe de l’édito qui lui est consacré : « Le général Denis Sassou Nguesso est chef de l’Etat congolais depuis 1979 (trente-trois ans !). Congédié par les urnes en 1992, il a repris le pouvoir par les armes, en 1997. Quinze ans plus tard, il a encore manifestement toujours besoin d’un arsenal conséquent au cœur de la capitale, pour protéger son pouvoir. Le scandale, ici, ne réside pas uniquement dans le fait que l’on investisse des centaines de milliards dans l’armement, dans un pays qui n’a jamais été en guerre avec personne. Le scandale, c’est qu’un Etat pétrolier de ce rang, peuplé d’à peine 4 millions d’habitants, ne puisse pas investir quelques dizaines de millions dans les pansements, compresses et autre Bétadine dont ont cruellement besoin les hôpitaux du Congo », écrivait J.-B. Placca. On ne peut décrire mieux Denis Sassou Nguesso. Combien y a-t-il d’inexactitudes dans les remarques du journaliste ? Aucune !

En effet, il est de notoriété publique que le chef de l’Etat congolais est l’un des pivots africains de la Françafrique. Constamment accusé dans les affaires de biens mal acquis, il fait partie de ces vieux despotes africains qui confisquent le destin de leurs peuples, contrariant dramatiquement l’avenir des jeunes générations. C’est d’une main de fer que ce président, que l’on raille de n’aller dans les sommets de chefs d’Etat que pour exhiber son élégance vestimentaire, régente son pays d’à peine quatre millions d’âmes. Pays où les citoyens, pour avoir droit à une portion de la colossale manne pétrolière, doivent militer, avec zèle, dans la périphérie immédiate de la galaxie du pouvoir.

Lorsqu’une suppression d’émission suscite un tollé continental et prend l’allure d’un scandale, c’est qu’elle semble avoir été effectuée, dans le cas d’espèce, sur ordre d’un vétéran de la Françafrique. Puis, il y a la période de l’incident, qui coïncide avec l’entrée en fonction de François Hollande, même si la décision a été prise dans les dernières semaines du « règne » de Sarkozy, par la direction que celui-ci a placée à la tête de RFI et France 24, direction contestée par le personnel.

Le nouveau locataire de l’Elysée est attendu, sur le continent, au sujet de ses promesses visant notamment à abolir les réseaux obscurs dans lesquels sont impliqués certains chefs d’Etat dont, justement, le Congolais Sassou Nguesso. On le voit, les Africains resteront, ces prochaines années, très sensibles, très attentifs aux paroles et gestes en provenance de Paris. RFI, un outil de la politique française, va-t-elle accompagner « le changement » promis ? Ou, continuera-t-elle de recevoir ses ordres depuis les palais à Brazzaville, Lomé, Abidjan, Libreville, Yaoundé … ? Eh oui, le changement, c’est maintenant. Et cela devrait commencer, à RFI, par le retour de la « chronique de Jean-Baptiste Placca »

Chronique de Kodjo Epou

lundi 14 mai 2012 / par Kodjo Epou,

pour l'autre afrik

Signez la pétition pour une autre FrançAfrique

Partager cet article
Repost0
14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 12:41

YAOURT.jpgLors d'études en laboratoire sur un modèle animal, des scientifiques américains se sont aperçus que le yaourt à la vanille pouvait avoir un effet sur la libido.

Des chercheurs du prestigieux Massachussetts Institute of Technology (MIT) ont eu la surprise de découvrir que les yaourts à la vanille améliorait l'activité sexuelle… des souris! Est-ce la même chose chez l'homme?

C'est évidemment la question que l'on se pose en découvrant dans la dernière édition du mensuel de vulgarisation Scientific American que la consommation de yoghourt à la vanille dopait la libido des souris. L'étude est d'autant plus sérieuse que les auteurs en sont le Pr Susan Erdman, spécialiste de la biologie du cancer et le généticien Eric Alm, tout deux au MIT, et que l'effet a été assez spectaculaire pour être remarqué alors qu'ils observaient tout à fait autre chose. En l'occurrence, l'impact sur l'obésité d'une supplémentation par les fameux yoghourts au cours d'un régime reproduisant la «junk-food»: riche en graisse, pauvre en fibre et en nutriments.

Le poil brillant

Tout d'abord les chercheurs ont noté le poil plus brillant et dix fois plus riche (en densité) des souris au régime yoghourt-vanille. Ils ont aussi remarqué que les souris mâles avaient grâce aux desserts lactés des testicules 15 % plus grosses que celles consommant de la junk-food et 5 % de plus que celles ayant un régime normal mais sans yoghourt.

les-amoureux.jpgEnfin, les «souris-yoghourts-vanille» fécondaient plus vite et avec plus de succès, en terme de progéniture, leurs partenaires. D'ailleurs, les femelles du groupe yoghourt avaient elles aussi des petits plus gros et sevrés avec plus de succès que les femelles qui en étaient privées. Tout cela n'est pas anecdotique car une équipe de Harvard a déjà montré, chez l'homme, l'amélioration de la qualité du sperme induite par les yaourts.

Sexualité et chocolat

La prudence s'impose tout de même avant d'extrapoler. Il y a quelques années, une équipe de l'université de Milan avait par exemple retrouvé une corrélation entre la consommation de chocolat et la libido des femmes. Les chercheurs avaient recruté 163 femmes dont la moitié mangeait tous les jours du chocolat et leur avaient demandé de remplir des questionnaires sur leur sexualité. Résultat: les gourmandes avaient globalement une sexualité plus épanouie et elles manifestaient, en particulier, un désir sexuel plus important. Triomphe des chocolatiers. En fait, l'analyse statistique détaillée avait détruit la belle histoire puisque le groupe de «choco-addictes» était surtout plus jeune de 6 ans en moyenne ce qui faussait la comparaison. A âge égal, l'impact du chocolat sur la sexualité s'évanouissait.

On attendra donc des études chez l'homme avant de conclure à un effet des yaourts sur le potentiel de séduction d'un homme et l'intensité de son activité sexuelle, mais rien n'empêche d'essayer.

 

Par Damien Mascret - le 14/05/2012.

Le Figaro

 

Signez la pétition pour une autre FrançAfrique

Partager cet article
Repost0
9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 12:39

AFP Mis à jour le 09/05/2012 à 07:11

bongo sassou chiracLe président congolais Denis Sassou Nguesso, objet d'une enquête en France sur des détournements de fonds publics présumés, a salué la "brillante élection" dimanche du nouveau président français François Hollande et espère un "raffermissement" des relations entre Paris et Brazzaville.

"Votre brillante élection à la magistrature suprême de la République française me donne l'agréable occasion de vous adresser mes très vives et chaleureuses félicitations", indique le président du Congo dans une déclaration lue. Il s'est déclaré "disposé" à travailler avec le chef de l'État socialiste à un "raffermissement des relations séculaires et multiformes d'amitié et de coopération qui existent entre nos deux pays".

Le président congolais est visé, avec son homologue de Guinée équatoriale Teodoro Obiang Nguema et le défunt chef de l'État du Gabon Omar Bongo Ondimba, par une enquête de la justice française sur les conditions d'acquisition de son important patrimoine immobilier en France. Les ONG à l'origine de la plainte soupçonnent ces dirigeants de l'avoir fait en détournant des fonds publics, notamment issus de l'exploitation pétrolière.francois hollande article big

Cette affaire des "biens mal acquis" avait terni la visite de Denis Sassou Nguesso début février en France, où il avait été reçu par le président Nicolas Sarkozy mais avait été critiqué par plusieurs politiciens, dont des socialistes. L'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), principale formation d'opposition au Congo, espère qu'avec l'élection de François Hollande la "Françafrique", relations d'influence opaques entre la France et ses ex-colonies, "va enfin mourir de sa belle mort", a déclaré son vice-président, Henri Sié.

L'UPADS espère en outre que les "initiatives de justice, de liberté et de progrès seront non seulement soutenues, mais durablement développées" et que "va disparaitre en Afrique (...) l'ère des dictatures, des élections truquées ou falsifiées".

Le Figaro

eva.jpgNOTE: L'eurodéputée Europe Ecologie Eva Joly tacle Nicolas Sarkozy dans une tribune publiée par Mediapart , estimant que le président a contribué à renforcer la Françafrique qu'il avait promis de démanteler. "Loin de mettre fin à la Françafrique et de faciliter la lutte contre les dictatures et contre l’accaparement des ressources des pays du sud, monsieur Sarkozy a contribué à les renforcer", écrit-elle. "Alors que le parquet de Paris aurait pu, sur la base du travail réalisé par la police et certaines ONG, ouvrir une véritable enquête sur l’origine de la richesse des familles Obiang, Bongo et Nguesso, il n’a eu de cesse de s’y opposer", estime Eva Joly. Mardi, la Cour de cassation a autorisé une enquête sur les logements de luxe et les avoirs bancaires de certains chefs d'Etat africains.

Le JDD. 

Partager cet article
Repost0
9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 09:15

Theophile-OBENGA.pngMonsieur le Président,

Des lointains confins de l’Afrique équatoriale, sur la rive droite du Congo, où vécut le général De Gaulle avant la libération de Paris, nous vous adressons cette «Lettre ouverte», les circonstances étant de bon vent et dans le meilleur esprit socialiste, démocrate et républicain. Nous vous prions, néanmoins, d’avoir dit merci pour cette audace assez singulière, même si nous trouvons raison et arguments dans cette déjà vieille relation franco-congolaise aux dimensions nombreuses et diverses.

Monsieur le Président,

Comme on sait, les relations entre la France et l’Afrique, notamment francophone, furent très fortement marquées, ces cinq dernières années, par la suffisance, l’arrogance et, plus gravement, le mépris qui abaisse et humilie: tout cela tenait de la détermination exclusive de bien des autorités françaises d’alors.

Des intellectuels africains avaient dû réagir vivement, soit individuellement, soit collectivement, la «rupture» clamée haut prenant plutôt figure, au fil des mois, de dédain total. Discours officiels et expéditions légionnaires sur le continent africain en sont des témoignages irrécusables. Le désordre volontairement installé ainsi en Afrique sévit encore. Mais, la force-de-vie africaine demeure intacte et augure, déjà, des perspectives prometteuses.

Francois-Hollande.jpgMonsieur le Président,

Votre élection à la présidence de la République Française, tant souhaitée, espérée et attendue, offre aux uns et aux autres, de toute évidence, des opportunités neuves et inédites.

Le sens de notre lutte est pour que ce qui unit la France et l’Afrique soit une idée-force en un avenir de plus d’amitié et de responsabilité, abolis les héritages inhibiteurs.

Monsieur le Président,

Votre clairvoyance, dit-on, innée, votre longue expérience des lieux de combat et des affaires publiques, votre opiniâtreté fondatrice de bien, sont des atouts en or. Nous, Africains de toutes générations et de toutes conditions, sommes également conviés aux mêmes exigences et aux mêmes valeurs, dans l’intérêt de nos peuples.

C’est dans le respect, la dignité et la liberté que grandissent les démocraties et prospèrent, entre les peuples du monde, des coopérations toujours avantageuses, réconfortantes, enrichissantes.

Avec tous nos sincères vœux et nos très profonds respects.

Théophile OBENGA

Brazzaville-Congo

 

NOTE:

Pour ne pas vivre en 2017 ce que la droite vient de connaitre:

- la gauche ne doit pas faire ce qu’elle a reproché à la droite,

- la gauche doit se différencier de la droite,

- la gauche doit mettre fin aux méfaits de la FrançAfrique.

Philippe ASSOMPI

Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents

Texte Libre

 

Député Pas d'action sans vos dons