Quand la démocratie est emprisonnée, l'État de Droit est bafoué, toutes les voies de recours conduisent à l'impasse, il n'est qu'une alternative pour sauver la République : Une révolution populaire ou un coup d'état patriotique !
De l'effondrement de l'empire romain au printemps arabe en passant par la déliquescence du communisme, l'histoire de l'humanité pullulent de moult exemples qui corroborent la véracité de cette assertion.
Natif du CONGO et français d'adoption, épris de Justice et d'Humanité je suis, si j'ose la première personne que Blaise Pascal eut en aversion, très choqué et indigné par le climat politique qui sévit en ce moment dans mon pays, fait de violence et d'intimidation au seuil de la fin du deuxième et ultime mandat du président Denis Sassou Nguesso, eu égard aux prescriptions de la constitution du 20 Janvier 2002 qu'il veut changer pour briguer un autre mandat.
C'est vrai que le Congo n'en est pas une spécificité puisque d'autres pays africains, dont les dirigeants sont atteints de la "constitutionite", usent de subterfuges malicieux et saugrenus pour changer à tout prix la constitution afin de se faire les vieux os au pouvoir pour servir et sauvegarder leurs propres intérêts à contrario de leurs discours démagogiques, soporifiques et ampoulés...
Les exactions et expulsions des journalistes Sadio Kante et Elie Smith, respectivement d'origine malienne et camerounaise, témoignent parfaitement de ce fait.
Ces derniers sont simplement coupables d'avoir fait leur devoir comme avant eux d'autres personnes de l'opposition ou de la société civile qui usent de la liberté d'expression...
Tous ceux qui ont l'habitude de vivre ou séjourner au Congo savent qu'il y règne un climat sécuritaire sous fond d'intimidation, de violence et de corruption aux fins d'assouvir le dessein ubuesque d'un pouvoir moribond.
Sans être pessimiste, force est de constater que notre pays est à un tournant historique gravissime.
Du comportement de chacun dépendra son sort.
IL incombe donc à chacun de faire preuve de vigilance et de responsabilité...
La force (injuste) est une arme redoutable, mais à double tranchant.
Car "ce n'est pas parce qu'on a le meilleur marteau que tous les problèmes sont des clous", disait Barack Obama.
Sadham Hussein, Ben Ali, Saleh, Moubarak et Kadhafi se croyaient intouchables au faîte de leur gloire.
Où sont-ils aujourd'hui ?
Odilon Obami