La date du second tour des législatives a été avancée au 29 juillet prochain, au lieu du 5 août. C'est ce qu’a annoncé le président de la Commission nationale électorale sans donner plus d'explications. La Conel précise aussi que les résultats du premier tour seront probablement donnés demain 19 juillet. De leur côté, les observateurs de l'Union africaine et de la Communauté des Etats d'Afrique centrale ont présenté un premier rapport dans lequel ils expliquent avoir relevé plus de « points négatifs » que de « points positifs » lors du scrutin. Déjà, des contestations se font entendre. Ainsi, 13 candidats d'une circonscription d'un quartier de Brazzaville viennent de créer un collectif pour protester contre des fraudes et réclamer l'annulation du vote dans cette circonscription de Mfilou 2. Explications de l'un des candidats protestataires, Ludovic Robert Miyouna, qui s'est présenté comme indépendant.
Des troubles secouent le centre du pays après les élections
Au lendemain du 1er tour des législatives, des troubles ont secoué Gamboma, dans le centre du pays, une circonscription où s'affrontent le maire de Brazzaville (et gendre du président Sassou-Nguesso) Hugues Ngouélondélé et l'opposant Mathias Dzon. Des partisans de ce dernier ont assiégé la Commission électorale, la Conel, pour obtenir l'affichage des résultats. Les forces de l'ordre ont dispersé la manifestation en tirant en l'air.
La pluie qui s’est abattue sur Gamboma entre le milieu d’après-midi et une bonne partie de la nuit de lundi 16 juillet a calmé un peu les esprits, après une longue journée d’incidents qui ont fait au moins 3 blessés dont un par balle.
Un couvre feu a été décrété par les autorités locales de 20h à 6h en attendant le retour au calme. La maire de la ville Hugues Ngouélondélé s’est réfugié à la caserne militaire après que son domicile ait été saccagé et pillé selon lui par les partisans de l’opposant Mathias Dzon qui revendiquaient sa victoire face au maire de Brazzaville, du PCT.
Ces partisans de Mathias Dzon réclamaient la publication sur place après le vote des procès verbaux, mais n’ont pas obtenu gain de cause. Lesdits procès verbaux ont été acheminés hier soir à Brazzaville par un responsable local de la Conel qui doit les transmettre ce mardi au bureau national.
Le ministre de l’Intérieur Raymond Zéphirin Mboulou a affirmé que Mathias Dzon avait fui Gamboma. L’intéressé, interrogé hier soir a affirmé à RFI qu’il se trouvait bien à son domicile où il a aperçu trois hélicoptères de l’armée atterrir et redécoller. Le ministre de l'intérieur, contacté dans la soirée, n'a pas souhaité répondre à nos questions.