Où est le réverbère sous lequel mes yeux s'attachaient à l'étude préparatoire à la licence ?!?
À l'heure de nuit, c'est dans la rue qu'on trouve l'offre gratuite de lumière, dans la rue.
Des grappes d'élèves et étudiants s'attachent aux poteaux électriques, noctiluques aux cahiers en mains...
Ainsi étaient les rues quand j'arpentais les rues dans mes Brazzavilles aux couleurs de ma peau.
Ausoird'hui et pour l'étude, elle (la mère) entoure de paroles le si peu qu'elle donne...Une prime qu'elle arrache imprimée du sceau d'interdit à l'échec...
Le juste-au-corps mensuel salarial du père cloue à la peine le ménage.
Ainsi était la vie quand nous menions notre vie dans mes Brazzavilles aux bars à bières ouverts aux charmes récréatifs de la nuit... Écoute bruire la musique invitant au romantisme.
La rage des contraires reste rivée à la vie urbaine.
Dans cet oasis de tranquillité de nos habitudes, Maya-Maya l'aéroport en regard, la forêt de la patte d'oie, à haute fréquentation des amours sans toit et sans frais de séjour, cerne le noir boulevard que souligne tel un trait de lumière l'éclairage public.
Soudain l'œil échappe au cahier... Instant unique. Instant interrogateur.
Une parapatéticienne (pour quel coût) tient un vert-olive que l'arme à la hanche sécurise pour un lit de feuilles ou de terre dans le bois. Ville au cœur sur braises...la paix tremble encore.
L'œil reprend sa course sur feuille à leçons que l'insolite à nouveau arrête.
Au terminus sexuel (c'est sûr) dans la résidence sous le bois, paraît la même commerçante, seule et au bord du trottoir.
Une voiture à code-phare interpelle. Un pouce levé en signe d'appel à l'arrêt, l'auto-stoppeuse s'efface dans cette conduite intérieure noire.
Crisse la roue. Ma sandale compte mes pas. L'heure de nuit est haute dans le décompte du temps...
Au campus, quand la bourse d'étude oublie l'étudiant mois après mois, s'impose le thé du pauvre, sans chaleur, à l'eau du robinet au sucre et pain.
En guise de diner, cette trempette nocturne (le plus souvent) a pour nom local "le mbondikilage"... s'en souvient-on ?!?
À suivre.
Emile Tambaud