En 2015, une mission géologique chinoise se disant mandatée par le Ministère des Mines débarquait à Kakamoéka pour y inventorier les éventualités d’exploitation de l’or. Cette mission ne disposait d’aucun cahier des charges, d’aucun texte juridique l’y autorisant, pas davantage d’un agrément du Ministère des Mines ou d’un protocole d’accord signé avec les autorités administratives et locales du district de Kakamoéka.
Deux ans plus tard, force est de constater que la mission exploratoire s’est muée, à grand renfort de matériel mécanisé lourd, en entreprise d’exploitation intensive des ressources aurifères.
L’entreprise agit dans un mépris total de la préservation de la nature qu’elle détruit selon son bon vouloir et selon son intérêt. Elle ne respecte pas plus les cultures villageoises, les sanctuaires et cimetières donc par voie de conséquence les droits des populations locales. Toute manifestation de protestation est jugulée par de la corruption ou par l’arrestation arbitraire des meneurs et leur incarcération sans jugement dans des prisons privées.
Les mêmes faits sont constatés dans la réserve de Biosphère de Dimonika pourtant protégée par des textes sans ambiguïté. Sous le pont de Bas-Kouilou, couverte par un permis d’exploitation du gravier, une société libanaise se livrerait à l’exploitation de l’or et du diamant.
Il va sans dire que sans des complicités congolaises à haut niveau, ces entreprises mafieuses ne pourraient pas agir. Voici encore quelques faits qui vont rendre le travail du FMI plus difficile.
Les congolais ont tué Nzambi et l’ont remplacé par Mbongo.
Lionel Sanz