Dans les coulisses de la Mairie centrale de Brazzaville, on apprend des défections en série autour du Maire de Brazzaville, Député de Gamboma, président du conseil départemental et municipal, membre du comité central du pct et écrivain, Hugues Ngouélondélé.
Les municipalités tenues par le PCT et sa majorité sont présentées régulièrement par l'opinion publique comme "une sale vitrine" qui contribuent en grande partie aux échecs socio-culturels et politiques du président Sassou.
Force est de constater que depuis plusieurs années les polémiques s'enchaînent pourtant sur la mauvaise gestion et la capacité managériale des mandants à la tête de ces communes. En cause, le laxisme et la complaisance dans la promotion des ressources humaines.
La crise qui s'enlise aujourd'hui au sein du PCT est sur fond de règlement de compte entre dirigeants. Ils courtisent tous de façon permanente le président Sassou qui commandent. Mais qui aujourd'hui contrôlent réellement ces dirigeants? Bien entendu ceux qui les détiennent, et qui sont-ils? Les enfants et proches parents du président, c'est-à-dire ceux qui détiennent le capital. A l'évidence, ils ont intérêt à choisir leur serviteur, c'est-à-dire ceux qui leur fera le moindre mal, et qui d'ailleurs, dès après sa désignation, fera l'objet de toutes les critiques. En ce moment, les dirigeants frustrés expriment leur indignation en dénonçant la désastreuse gestion et les soulagés fêtent leur promotion.
La dernière en date concerne les mairies de Brazzaville et de Pointe-Noire, tenues respectivement par les députés Hugues Ngouélondélé(gendre du président Sassou) et Bouity-Viaudo (cousin de la première dame) : Les critiques d'élus locaux se suivent sur fond d'accusations de " incompétence, détournements de fonds et pratiques autocratiques ".
Au Maire de Brazzaville, député de Gamboma : " Il décide de tout et n'écoute plus personne. C'est le dictateur départemental et municipal. Si nous doutons aujourd'hui du conseil départemental et municipal, c'est à cause de lui et de l'inaction des instances nationales face à son comportement", accuse certains élus et ça dépend de camp, intérêt personnel oblige.
Les dissidents déplorent d'avoir été privés de leur autonomie d'action, tenus à l'écart des décisions, privés de parole dans les médias, ou encore d'avoir été réduits à des opérations de tractage politique en faveur du clan au pouvoir.
Ces défections viennent s'ajouter aux départs déjà connus des directeurs de cabinet et du conseiller spécial Okana, qui avaient déjà jeté l'éponge.
A chaque fois, c'est une "gestion dictatoriale et le détournement de fonds" qui est épinglée : On parle même de trafic d'influence, de pillages et détournements de fonds de pension des retraités évalués en milliards, le parc automobile et immobilier, les services d'hygiène inexistants et la gestion fructueuse des pompes funèbres devenue une source d'enrichissement illicite.
Cependant la majorité de la population peine à faire face à la flambée des prix des services proposés pour l'inhumation d'un proche, en tout cas pas moins d'un million de francs cfa, et aucune politique sociale pour venir en aide aux plus démunis... Sans vouloir verser dans la polémique, à mon sens, tous ces éléments nécessitent bien entendu des éclaircissements !
ça serait une façon à Hugues Ngouélondélé, maire de Brazzaville, député de Gamboma, auteur du livre polémique, "Le Parti Congolais du Travail. Faire la politique autrement" de montrer sa volonté de prêcher par l'exemple à l'application du plan d'accompagnement de la nouvelle République, la rupture.
Paolo Benjamin Moussala
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