« Dans un premier temps, je vais saluer la population de Brazzaville qui a réussi ce grand rassemblement sous l'égide de l'alliance URD.
Pendant de longues années, nous nous sommes battus pour la paix, pour l'unité nationale et nous en avons donné les preuves.
Cependant est vrai le fait que jamais je ne pourrais accepter que la constitution soit violée.
Et aujourd'hui, je dois dire solennellement à nos amis de l'URD qui sont, et nous l'avons testé des hommes de parole et d'honneur, et nous avons dit, nous avons dit que tant que nos partenaires se maintiendront sur ces positions qui respectent les engagements pris, les intérêts des partis, les intérêts de notre peuple, la défense de la démocratie et des libertés, nous resterons ferme sur ces positions et j'ai dit tout à l'heure, d'entrée de jeu, que nous avons ainsi réalisé le véritable socle de l'unité nationale et de la paix.
J'insiste pour dire que lorsque la constitution est violée, les démocrates ne doivent pas l'accepter. Jamais, jamais, et jamais nous n'accepterons qu'un gouvernement censuré organise les élections dans un pays.
Et, nous prenons l'opinion internationale à témoin.
Jamais, jamais nous n'accepterons que soient organisées des élections hors la loi.
Là aussi nous prenons l'opinion internationale à témoin.
Je crois, je crois que tous les responsables de ce pays doivent pensés aux intérêts du peuple à la paix et à l'unité nationale.
Partout ailleurs en Afrique où les dirigeants se sont permis de méprise sur ces questions, ces dirigeants ont plongé leurs peuples dans les drames que nous connaissons.
J'appelle, je lance un appel à tous les dirigeants de ce pays, au Président de la République, pour que la paix et l'unité nationale ne soient pas mis en danger.
J'appelle, je lance un appel au Président de la République, pour que nous sauvions la constitution, pour que nous sauvions la démocratie et pour que nous sauvions la paix.
Et pour moi c'est un principe cardinal, le respect de la parole donnée.
Le Président Lissouba est en fin de mandat. Les élections présidentielles qui devaient avoir lieu pour le premier tour le 27 Juillet dernier n'ont pas eu lieu. Donc nous allons vers la fin du mandat du Président Lissouba sans élection.
Et, il est en fin de mandant.
L’espèce de conseil constitutionnel qu'ils ont mis en place à la hâte, pour les manipulations politiciennes que vous observez, déclarait que le Président Lissouba pourrait rester au pouvoir jusqu'à la tenue des élections présidentielles au Congo.
Et puis, un conseil constitutionnel qu'on a formé on ne sait comment s'est retrouvé un jour dans une chambre avec dix huit députés et sénateurs sur les deux cent que compte le parlement pour se faire une investiture. Et puis ensuite pour recevoir les requêtes du pouvoir et perpétrer ce que j'appelle un coup d'état constitutionnel.
L'avis du conseil constitutionnel, c'est un coup d'état constitutionnel.
Parce que, vous pouvez lire toute la constitution, les articles 69, 70 et 71 en question, on a pas besoin d'être un grand clerc pour conclure que nulle part la constitution ne donne au conseil constitutionnel le pouvoir de proroger le mandat du Président de la République, nulle part.
À plus de 70 ans, on n'est plus éligible. À plus de 70 ans, on n'est plus éligible.
La constitution prévoit qu'à 70 ans … »